L’UICN souligne toutefois que ces efforts doivent être poursuivis et intensifiés afin de garantir une reprise durable. Plusieurs menaces persistent, notamment la poursuite de la déforestation, le commerce national de bois de palissandre, ainsi que les pressions liées aux activités minières et agricoles.
Inscrites au patrimoine mondial naturel de l’UNESCO depuis 2007 pour leur valeur universelle exceptionnelle, les forêts humides de l’Atsinanana regroupent six parcs nationaux, à savoir Marojejy, Masoala, Zahamena, Ranomafana, Andringitra et Andohahela. Elles une riche faune flore endémiques remarquables, jouant un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques de Madagascar.
Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Paris (France) dans le cadre de sa 47e session, a décidé de retirer les forêts humides de l’Atsinanana de la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision fait suite à une recommandation de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’UICN a salué les progrès réalisés ainsi que l’engagement de l’État malgache en faveur de la préservation de ces sites exceptionnels, considérant cette évolution comme une avancée encourageante pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial. Une mission de suivi conjointe menée par l’UNESCO et l’UICN a en effet constaté des améliorations significatives, notamment l’arrêt du commerce illégal international de bois de rose et d’ébène, le renforcement des actions de surveillance grâce à l’utilisation des outils SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool), ainsi qu’une baisse des indicateurs de braconnage des lémuriens.
Par ailleurs, les efforts de restauration ont permis de résorber plus de 60 % de la perte forestière observée ces dernières années. La collaboration renforcée avec les communautés locales a également contribué à une meilleure application des réglementations et à une gestion plus participative du site.
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