Canal de Pangalana

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Côte est de Madagascar : Que voir et que faire sur le Canal des Pangalanes ?

Le Canal des Pangalanes

Construit originellement pour permettre à la marine marchande et militaire française durant l’époque coloniale de longer la côte orientale de Madagascar tout en contournant les dangers des récifs, forts courants et autres dangers, le Canal des Pangalanes est emprunté actuellement pour le transport de marchandises, la locomotion et le tourisme. Une croisière le long du canal des Pangalanes ravira les amoureux de l’aventure, de l’eau et de la nature.

Le paysage typique et verdoyant qui borde le canal en fait une route de croisière  à explorer en pirogue ou en bateau à moteur. Au passage, une flore aquatique constituée de niaoulis, ravinala, oreilles d’éléphants (typhonododrum), nénuphars, et beaucoup d’autres végétaux typique, ainsi que des mangroves saluent les croisiéristes. La visite d’un ilôt implanté en bordure du lac Ampitabe et de l’océan Indien dévoile un nid de rêve, Akanin’ny nofy, comme son nom l’indique, qui garde précieusement un bout de la faune et la flore endémiques de la Grande Ile, dont une dizaine d’espèces des fameux lémuriens, des reptiles et amphibiens, des palmiers rares, des orchidées, des plantes carnivores.

Là où l’océan se rapproche du canal par-delà des bandes de sable blancs ou de forêts de quelques centaines de mètres, il est possible de s’adonner le temps d’un débarquement, à une pause balnéaire. L’aventure peut se poursuivre jusqu’à d’autres spots comme le site balnéaire d’Ambila Lemaitso,  le lac Mahela où Jean Laborde aurait échoué, son ancre en faisant témoin, ou les chutes de la Sakaleona sur Nosy Varika, les plus hautes de Madagascar.

Ce qui fait la particularité d’une excursion fluviale sur les Pangalanes tient également des escales dans les villages de pêcheurs attenants et les distilleries locales. On se rappelle d’une émission sur la chaîne Arte TV où le célèbre photographe malgache Pierrot Men, revient dans le village d’Anilavinany, du côté de Mananjary, en empruntant le canal, pour partir sur les traces d’une fillette dont le portrait pris il y a dix ans constitue une de ses œuvres les plus marquantes. Les haltes lors des excursions offrent l’occasion d’une interaction sans pareil avec la population, toujours accueillante, et qui risquent comme ce fut le cas pour Pierrot Men, de marquer les esprits. Les rencontres avec la population sont toujours des sujets que les amateurs et professionnels de la photographie pourront immortaliser.