Histoire d’origine et de langues Malgache
Le peuple Malagasy tire ses origines de mariages mixtes entre Asiatiques, Arabes et Africains remontant au XVe siècle après JC, et plus particulièrement des Malayo-polynésiens. Aujourd’hui, l’île se compose de 18 groupes ethniques officiellement reconnus dont la diversité culturelle et les pratiques reflètent ces mariages. Des étudiants-chercheurs de l’Université de Witwatersrand, en Afrique du Sud, ont mené des études sur comment l’histoire a amené l’utilisation actuelle des termes « Malagasy » et « Madagascan » pour désigner « ce qui vient de Madagascar » dans les écrits anglo-saxons.
La langue de la Grande Ile a pour ancêtre l’écriture arabe (appelé « sorabe ») ainsi que la langue malayo-polynésienne. Sous l’impulsion du roi Radama Ier, monarque ayant régné entre 1810 et 1828 connu pour son désir de modernisation et de révolution, la transcription de la langue en caractère romain a lieu avec l’arrivée de missionnaires chrétiens britanniques vers 1820. Cependant, les conseillers anglais du roi étaient en désaccord sur celle-ci. C’est pourquoi, les spécialistes estiment que le mot « Madagascan » a été inventé à cette époque, aux côtés de « Malagasy » déjà utilisé par les natifs.
La similarité entre « Madagascan » et « Madagascar » a d’autant plus popularisé l’utilisation du qualificatif dans les documents anglo-saxons jusqu’à maintenant. Sans parler d’une utilisation de moins en moins répandue de la traduction française « Malgache » issue de la période coloniale. Une enquête publique a également remonté que cette transformation littéraire s’est faite de manière involontaire.
Aujourd’hui, le terme « Malagasy » désigne les habitants de Madagascar, la langue ainsi que tout autre aspect rattaché au pays. Pour un académicien qui souhaite approfondir ou étudier la culture de la Grande Ile, il est important de prendre connaissance de cette notion afin de respecter les cultures locales. Pour un visiteur, glisser quelques mots de la langue ou du dialecte local sera toujours apprécié.