Une femme malgache dans une équipe de chercheurs primés par le Futur Leaders-African Independant Research (FLAIR) en 2020

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Une femme malgache dans une équipe de chercheurs primés par le Futur Leaders-African Independant Research (FLAIR) en 2020

Riche de sa Nature, Madagascar est aussi un vivier de scientifiques très enviés par les pays étrangers.

Riche de sa Nature, Madagascar est aussi un vivier de scientifiques très enviés par les pays étrangers.

C’est ainsi qu’après obtention d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en géophysique à l’Institut et observatoire de géophysique d’Antananarivo, un PhD en climat/océanographie -en faveur d’un programme tripartite  entre l’Université de Trieste en Italie, la Georgia Institute of Technology d’Atlanta (GATECH) aux Etats-Unis et le Centre International de Physique Théorique (ICTP) de Trieste- la chercheuse malgache Rondrotiana Barimalala a rejoint depuis 2017 une équipe de chercheurs dans le Future Climate for Africa Program, à l’Université du Cap en Afrique du Sud, et est l’auteur principal du prochain rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) grâce à une bourse octroyée par le Climate Research for Development Grant. 

Fort de son parcours universitaire, elle est par ailleurs la seule femme de l’Afrique francophone qui s’est hissée parmi les 29 lauréats 2020 du FLAIR, un programme soutenu par l’Académie africaine des Sciences, la Royal Society et le Global Challenges Research Fund du Royaume-Uni.

Dans son interview accordée à SciDev.Net, Rondrotiana Barimalala décrit ses travaux qui portent sur l’analyse de l’interaction entre l’atmosphère et l’océan, et des rôles des processus océaniques dans la formation et l’intensification des cyclones tropicaux dans le Canal du Mozambique. Elle explique avec enthousiasme que les résultats de cette étude permettront de mieux se préparer face aux cyclones tropicaux et d’en réduire les effets sur les pays les plus touchés dont Madagascar, Malawi et Mozambique. Elle précise la nécessité pour l’Afrique de prendre conscience de l’importance de l’océanographie, une science aujourd’hui sous-estimée dans le continent, et surtout de rapprocher les chercheurs des décideurs afin que les fruits des recherches puissent être mis efficacement au service du développement socio-économique d’un pays.

Il est à noter que l’océanographie contribue aussi largement à la préservation du capital marin, un élément non négligeable pour une véritable promotion de l’économie bleue.