Zara Randriamanakoto, une femme de nationalité malagasy, astrophysicienne.
Zara Randriamanakoto, une femme de nationalité malagasy, fait partie des 20 femmes africaines ayant été récompensées pour l’excellence de leur travail, le 23 novembre 2020. Il s’agit du 11e Prix des jeunes talents d’Afrique subsaharienne décerné par la Fondation L’Oréal et l’UNESCO.
Un parcours remarquable pour la lauréate qui lui a valu cette distinction. Zara a commencé son parcours universitaire à la Faculté des sciences de l’université d’Antananarivo où elle obtient une maîtrise en physique énergétique en 2007. En 2008, elle a été sélectionnée par le programme de développement du capital humain SARAO Bursary (South African Radio Astronomy Observatory), anciennement NRF SKA, qui lui permet de poursuivre ses études de 3e cycle dans la filière astrophysique et sciences spatiales à l’université du Cap. C’est en intégrant ce programme que Zara Randriamanakoto découvre et développe sa passion pour l’astronomie. En effet, au département d’astronomie de l’université du Cap, elle travaillait dans le projet Square Kilometer Array (SKA) de 2015 en 2018. Ce qui lui permet d’approfondir davantage ses connaissances sur l’astrophysique, et plus tard, d’apporter sa contribution pour aider les jeunes étudiants malgaches à atteindre leur objectif : celui de devenir astronaute.
Actuellement, Zara travaille au sein de l’Observatoire astronomique sud-africain (SAAO), Cape Town. Bien qu’elle y réside, la chercheuse apporte son appui aux jeunes étudiants malagasy dans cette filière. En effet, elle supervise les étudiants en M2 en astrophysique de l’université d’Antananarivo depuis 2017. En 2016, Zara Randriamanakoto crée l’association Malagasy Astronomy & Space Science (MASS) afin de promouvoir l’éducation, la science et l’astronomie à Madagascar. Son objectif est d’implémenter des initiatives et projets utiles et bénéfiques pour les générations futures tels que des ateliers annuels sur le renforcement de compétence, le mentorat ou l’initiation à la programmation.
Zara rassure les jeunes de Madagascar que rêver de devenir astronaute n’est plus utopique pour eux. D’autant plus que pour elle, poursuivre des études dans cette filière est un investissement pour le pays. La connaissance en astronomie peut être mise à profit pour répondre aux défis environnementaux comme le changement climatique et autres besoins primordiales.